Les 7 signes que l’IA influence déjà vos décisions

Sans le savoir ? ou nous le savons et l’acceptons ?
Sommes-nous vraiment libres de nos choix ? Sans que vous le sachiez ? des algorithmes orientent déjà vos décisions, de vos achats à votre carrière. Voici 7 indices concrets pour en prendre conscience.

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Au quotidien, on doit reconnaître simplement que nous ne sommes pas vraiment maîtres de nos choix. Et ce ne serait pas très honnête aujourd’hui de se dire qu’on ne le sait pas. Mais finalement, on l’oublie ! Alors, on en est forcé mais finalement plus ou moins imposé sous forme d’une influence. Pourquoi ai-je cliqué sur cet article recommandé sur mon fil d’actualité, ou acheté ce produit en promotion alors que je n’en avais pas vraiment besoin ? Ces petites décisions du quotidien semblent anodines, et pourtant, elles portent la marque discrète de l’intelligence artificielle. Sans tomber dans la paranoïa, il est fascinant de réaliser à quel point des algorithmes invisibles orientent déjà nos actions et nos préférences. Il ne s’agit de nous effrayer dans cet article, mais comme à notre habitude chez Hermity, nous aimons mettre le doigts sur des nos points fiables ! Alors on a décidé d’évoquer simplement 7 signes, dans des domaines très variés, qui montrent que l’IA influence déjà nos décisions – souvent sans que vous vous en rendiez compte.
1. Votre fil de réseaux sociaux est orchestré par une IA
Chaque fois que vous faites défiler Instagram, Facebook ou TikTok, ce que vous voyez est soigneusement choisi par un algorithme. On a tous vécu cette expérience : on ouvre Facebook “juste 5 minutes” et on en ressort une heure plus tard, happé par des posts et des vidéos qui collaient étonnamment bien à nos goûts. Ce n’est pas de la magie, c’est l’IA qui connaît vos habitudes sur le bout des doigts. Les plateformes analysent chaque like, chaque partage, le temps passé sur chaque publication, pour ajuster votre fil d’actualité en temps réel. Elles cherchent avant tout à capter votre attention le plus longtemps possible. Cela crée vite un cercle vicieux : vous êtes exposé majoritairement à des contenus similaires à ceux que vous avez déjà appréciés, ce qui renforce vos opinions et vos préférences. Avec le temps, votre vision du monde peut se retrouver filtrée. Vous ne voyez plus que des informations “sur mesure”, au risque de rester coincé dans une sorte de bulle de contenu. C’est ainsi que même nos opinions ou nos décisions (quoi lire, quoi croire, pour qui voter…) peuvent être influencées subtilement par l’IA qui choisit ce qui apparaît (ou n’apparaît pas) dans notre fil d’actualité. La prochaine fois que vous êtes persuadé d’adorer spontanément telle nouvelle chanson ou tel mème viral, demandez-vous si l’algorithme n’a pas un peu guidé votre découverte…ça y est, vous voulez déjà arrêter de lire l’article ! Courage, lisez jusqu’au bout 😊
2. Vos achats en ligne guidés par des recommandations cachées
Vous pensiez avoir choisi ce nouvel aspirateur tout seul, en comparant rationnellement les modèles ? En réalité, il y a de fortes chances qu’un algorithme vous ait soufflé la décision. Par exemple, j’ai récemment voulu acheter une paire de baskets en ligne… et je me suis retrouvé avec un t-shirt et des chaussettes supplémentaires dans le panier, habilement mis en avant dans la section “vous aimerez aussi”. Ces suggestions ne sont pas là par hasard : elles sont générées par des modèles prédictifs qui connaissent votre historique d’achats et celui d’utilisateurs “semblables” à vous. Les sites de e-commerce et même la publicité ciblée utilisent ces algorithmes pour vous pousser des produits auxquels vous n’auriez pas pensé. Qui n’a jamais été tenté par l’article en plus recommandé juste avant de valider la commande ? Ce ciblage algorithmique peut nous pousser à des achats impulsifs, ou à préférer certains produits plutôt que d’autres, même lorsqu’on pense faire un choix raisonnable. L’illusion de la liberté de choix s’estompe : influencés sans le savoir par ces recommandations invisibles, nous croyons décider librement alors qu’une IA commerciale a discrètement orienté notre préférence. Bien sûr, tout n’est pas négatif : ces systèmes nous font découvrir parfois de bons produits pertinents. Mais il est bon de réaliser que votre frénésie soudaine pour tel gadget “indispensable” a peut-être été allumée par un algorithme malin.
3. Netflix et Spotify choisissent (en partie) vos films et musiques
Un soir, je me suis rendu compte que cela faisait 30 minutes que je parcourais sans inspiration les suggestions Netflix, pour finalement lancer l’un des films mis en avant dans la section “Parce que vous avez regardé…”. Au fond, j’ai laissé la plateforme décider à ma place de mon programme de la soirée. Ce scénario vous est familier ? Les algorithmes de recommandation sur Netflix, Amazon Prime, Spotify et consorts sont devenus de véritables décideurs de nos loisirs. Ils s’appuient sur nos historiques de visionnage ou d’écoute pour nous proposer exactement ce qui a de bonnes chances de nous plaire. Le résultat, c’est que nous explorons de moins en moins par nous-mêmes : pourquoi chercher un nouveau film quand l’appli nous en suggère un en accord parfait avec nos goûts du moment ? D’après certaines études, 75 % des spectateurs choisissent des séries en fonction des recommandations algorithmiques, et chez Netflix on estime que 80 % du contenu regardé par les abonnés est dicté par les suggestions personnalisées. Impressionnant, non ? De même, sur Spotify, les playlists comme “Découvertes de la semaine” ou “Mix quotidien” orientent une bonne partie de nos écoutes. L’avantage, c’est une expérience personnalisée ultra-confortable – on n’est presque jamais “à court” de quelque chose à regarder ou écouter. L’inconvénient, c’est le risque de tourner un peu en rond. À force de ne consommer que ce que l’IA nous pré-mâche, on peut passer à côté de la nouveauté imprévue, de la découverte que l’algorithme n’avait pas prévue. Sommes-nous en train de perdre une partie de notre curiosité naturelle en matière de culture? La question mérite d’être posée. Parfois, débrancher les recommandations pour choisir un film au hasard ou écouter un album conseillé par un ami humain peut nous faire sortir de cette « cage algorithmique » et raviver notre libre arbitre culturel.
4. Votre assistant vocal oriente vos décisions quotidiennes
Quand je ne trouve pas mon téléphone, je demande à mon enceinte connectée de le faire sonner. Quand je veux connaître la météo ou le meilleur itinéraire pour éviter les bouchons, je sollicite Siri ou Google Assistant. Ces petits réflexes, qui nous simplifient la vie, sont le signe d’une confiance grandissante dans les assistants vocaux. Aujourd’hui, 70 % des Français utilisent la commande vocale, et plus d’un quart d’entre eux le font quotidiennement. Sans même y penser, on délègue à ces IA le soin de nous fournir la réponse ou la suggestion qu’on va suivre. Par exemple, si vous demandez à Alexa “quel restaurant italien est bien noté près de chez moi ?”, il y a de fortes chances que vous alliez dans celui qu’elle vous aura recommandé, sans consulter d’autres sources. De même, une simple question comme “Alexa, quel film pour ce soir ?” peut orienter votre choix de divertissement. Ces assistants intelligents n’ont pas (encore) la science infuse, mais ils s’améliorent constamment en apprenant de nos habitudes. Leur voix chaleureuse et leur réactivité nous donnent l’impression d’avoir un conseiller personnel objectif, alors qu’en réalité ils proposent ce que leurs algorithmes estiment le plus pertinent selon les données qu’ils ont sur nous. Bien sûr, cela nous fait gagner du temps et de l’énergie mentale. Mais on peut se demander : à force de suivre aveuglément les conseils de Siri ou Alexa, ne risque-t-on pas de perdre un peu de notre capacité à chercher par nous-mêmes ? Sans diaboliser ces outils géniaux, il est sain de garder un esprit critique. Par exemple, si mon assistant vocal me suggère d’acheter tel produit ménager en promo, je peux vérifier rapidement si c’est vraiment une bonne affaire ou juste un partenariat commercial caché. L’IA est un assistant, pas un décideur : rappelons-nous que c’est à nous de trancher, même si c’est tentant de toujours suivre la première suggestion donnée à voix douce par notre gadget préféré.
5. Vous suivez votre GPS… parfois les yeux fermés
Je me souviens de ma première voiture (2CV 😊) sans GPS intégré : je planifiais mes trajets à l’avance, je regardais les panneaux, je consultais une carte routière (en papier, si si !). Aujourd’hui, j’entre une adresse dans mon smartphone, je lance Google Maps ou Waze, et je me laisse guider sans discuter. Comme beaucoup d’entre nous, j’accorde par défaut ma confiance à la voix synthétique qui me dit de tourner à droite dans 300 mètres. La plupart du temps, cela se passe bien – ces applications sont extrêmement utiles et efficaces. Mais il m’est arrivé de me retrouver sur un chemin étonnamment long juste parce que l’appli avait décidé d’éviter à tout prix un feu rouge ou de gagner 30 secondes. Preuve que parfois, on abdique notre sens commun au profit de l’algorithme. L’exemple extrême est celui de ces trois personnes qui, aux États-Unis, ont fini au fond d’un lac en suivant aveuglément les instructions de Waze. Personne n’était ivre ou fou : ils ont juste cru le GPS malgré la pluie et le brouillard, au point de s’engager sur une rampe pour bateaux pensant suivre une route ! Sans aller jusqu’à ces situations rocambolesques, il est clair que nos décisions de trajet sont largement influencées par ces applis. Google Maps décide pour nous du “meilleur” chemin selon ses critères (temps, trafic, etc.), si bien qu’on ne réfléchit même plus à des itinéraires alternatifs. Cela change aussi notre rapport à l’espace : on découvre de moins en moins de nouveaux endroits par hasard, on suit des chemins optimisés plutôt que flâner sans but. L’IA nous fait gagner du temps sur la route, mais elle nous fait aussi perdre un peu de notre spontanéité de voyageurs. Peut-être devrions-nous, de temps en temps, oser désobéir à Dame GPS et prendre le chemin qui nous tente, même s’il n’est pas “optimisé” – juste pour rester maîtres à bord.
6. Les premiers résultats Google façonnent vos choix
Lorsque vous cherchez quelque chose sur Google, cliquez-vous souvent sur la deuxième page de résultats ? Si la réponse est non, vous n’êtes pas seul : trois quarts des utilisateurs ne consultent jamais la page 2. Cela signifie concrètement que l’immense majorité d’entre nous prenons pour argent comptant ce que Google nous présente en premier. Que ce soit pour choisir un restaurant, trouver un tutoriel, une actu ou un avis sur un produit, nous sommes tous tentés de penser que les premiers résultats sont les plus pertinents. Mais qui les classe tout en haut ? Un algorithme, bien sûr. Google utilise des centaines de critères pour trier l’information : votre localisation, votre historique de navigation, les mots exacts utilisés, la popularité des pages, etc. En soi, c’est formidable d’avoir en quelques millisecondes la réponse la plus probable à notre question. Le revers de la médaille, c’est ce qu’on appelle la bulle de filtres : le moteur vous montre surtout ce qu’il pense que vous voulez voir, et filtre le restesciencepost.fr. Deux personnes ne verront pas forcément les mêmes résultats pour la même recherche. Au fil du temps, Google peut ainsi modeler notre vision sur un sujet en ne nous exposant qu’à un éventail restreint de sources. On croit faire un choix “objectif” en cliquant sur un lien, alors qu’en réalité nos options ont été pré-triées par l’IA en amont. Il m’est arrivé de réaliser que je cliquais machinalement sur le même site qui sortait toujours premier dans mes recherches, sans même considérer les alternatives en dessous. À la longue, ce réflexe peut influencer mes opinions (“puisque c’est en premier sur Google, c’est que ça doit être vrai/important”) ou mes décisions d’achat (“ce produit sort tout en haut, il doit être meilleur que les autres”). Bien sûr, Google reste un outil précieux et il ne s’agit pas de tout remettre en question à chaque requête. Mais garder à l’esprit que son classement est le fruit d’un algorithme permet de relativiser : ce qui est numéro 1 n’est pas forcément le meilleur absolu, c’est juste le meilleur d’après les critères de Google. En faisant l’effort de parfois scroller un peu plus bas, ou d’aller voir page 2 (oui, c’est l’aventure !), on peut élargir nos horizons et reprendre un peu la main sur notre recherche d’information.
7. Même votre carrière est influencée par des algorithmes
On pourrait croire que nos grandes décisions de vie, comme trouver un emploi ou évoluer dans sa carrière échappent à l’emprise de l’IA. Après tout, ce sont des « humains » qui recrutent, non ? En réalité, dans l’ombre des ressources humaines, les algorithmes jouent déjà un rôle de tri et de sélection considérable. Par exemple, saviez-vous qu’environ 90 % des grandes entreprises et la moitié des PME utilisent des logiciels pour trier automatiquement les CV reçus ? Cela signifie que votre candidature est souvent examinée d’abord par un « robot recruteur » avant même d’arriver sous les yeux d’une personne en chair et en os. Ces systèmes, appelés ATS (Applicant Tracking Systems), filtrent les CV selon des mots-clés, des diplômes, des expériences, et attribuent des scores aux profils. En clair, un algorithme peut décider si vous êtes convoqué à un entretien… ou éliminé d’office parce que votre CV n’a pas les bons termes. C’est assez vertigineux quand on y pense. Si vous utilisez des applications d’orientation professionnelle ou de coaching en ligne, leurs conseils sont souvent générés par des modèles prédictifs basés sur votre profil. Tout cela peut être utile pour découvrir des opportunités, mais cela pose une question : qui pilote vraiment votre carrière ? Est-ce uniquement vous, ou un peu les systèmes sur lesquels vous vous appuyez ? La réponse se situe sans doute entre les deux. L’important est de garder conscience de cette influence pour ne pas laisser des décisions aussi personnelles être dictées entièrement par des lignes de code. Votre parcours professionnel mérite votre jugement critique à chaque étape, en utilisant l’IA comme une aide, pas comme un oracle infaillible.
En parcourant ces sept signes, on réalise que l’intelligence artificielle s’est glissée dans presque tous les recoins de notre vie, au point de devenir un facteur invisible de nos décisions. Réseaux sociaux, achats, loisirs, déplacements, informations, travail… difficile d’échapper totalement à son influence. Faut-il s’en alarmer ? Pas nécessairement. Après tout, la plupart de ces algorithmes nous rendent service au quotidien en simplifiant des tâches ou en personnalisant des résultats. Le tout est d’en avoir conscience. Savoir, c’est pouvoir : en sachant que votre fil d’actualité est biaisé, que vos choix sur Netflix sont en partie orientés ou que votre CV passe entre les mains d’un robot, vous pouvez reprendre la main, au moins de temps en temps. L’IA n’a pas (encore) volé notre libre arbitre, mais elle le chuchote à l’oreille, doucement, constamment. À nous de tendre l’oreille critique. La prochaine fois que vous cliquerez sur une recommandation ou suivrez un conseil automatisé, prenez une seconde pour vous demander : « Est-ce moi qui choisis, ou est-ce qu’on me souffle le choix ? ». Cet instant de recul, c’est peut-être ça la clé pour rester maître de nos décisions à l’ère des algorithmes. Et vous, maintenant que vous y pensez, combien de ces signes avez-vous déjà repérés dans votre vie quotidienne ? n’hésitez à transmettre votre témoignage!